mercredi 10 octobre 2012

Scintillation - John Burnside

Scintillation
John Burnside

Des adolescents disparaissent mais ici ça n’a aucune importance. Ici, c’est l’Intraville, lieu de pluie et de brouillard où les vapeurs toxiques des usines embrument les esprits et dégradent les corps. Malgré ce marasme, Leonard, 14 ans, a soif de vivre. Brillant et passionné, il dévore les livres, aime les filles et affectionne les virées entre amis. Dans les limbes, l’espoir scintille…

" Je m'appelle Leonard et, quand j'étais là-bas, je pensais que la vie était une chose et la mort une autre"

Écrivain écossais, John Burnside est né en 1955 dans le Fife. Poète reconnu - il a reçu le prix Whitbread de poésie en 2000 - il est également l’auteur de plusieurs romans dont Un mensonge sur mon père, disponible en Points.



Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Points et Livraddict pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !

Une usine chimique s'ouvre sur une presqu’île. Une ville se crée autour de celle-ci, Intraville. Une génération plus tard, l'usine ne fonctionne plus, fermée en raison de sa toxicité.
La ville par contre est toujours là, hébergeant les anciens employés de l'usine n'ayant pas eu les moyens de la quitter. Le désespoir règne en maître, les perspectives d'avenir n'existent pas. Des adultes fantomatiques attendent la mort, empoisonnés irrémédiablement par les vapeurs toxiques et la nourriture contaminée. Quant aux enfants, ils errent dans ce décor entre leurs cours inutiles et des jeux en trompe la mort.
Cette épouvantable routine va être perturbée par la disparition de plusieurs adolescents. Que se passe-t-il ? Ont-ils été tués ? Se sont-ils enfuis pour échapper à l'Intraville ?

Scintillation est un livre très noir, à l'ambiance lugubre et oppressante. Au fil des chapitres, nous suivons plusieurs personnages dans leur désespoir et leur questionnement quotidien. On s'interroge tour à tour sur le capitalisme, la vie, le paradis, l'éducation, l'écologie...

« Les méchants gagnent et les autres font semblant de ne pas avoir remarqué ce qui se passe, histoire de sauver la face. C'est dur d'admettre qu'on n'a aucun pouvoir, mais il faut s'habituer à cette idée. Ça sert à ça, l'école, bien sûr. C'est là pour nous former à la discipline vitale de l'impuissance. »

Toutes ces réflexions sont des voies sans issue, il n'existe pas de rédemption en Intraville.

L'écriture est poétique mais exigeante. De nombreuses phrases s'étirent sur plusieurs lignes ponctuées d'une dizaine de virgules. De plus, je n'ai pas compris le choix de l'auteur (ou plus probablement du traducteur) sur l'utilisation du verbe dire dans les dialogues. Pourquoi avoir décidé de finir systématiquement les dialogues par "Je dis", "Elle dit" ou "Il dit" ?
Cela donne un texte irritant comme par exemple en page 117 :
« - C'est bon, je dis.
Elle rit.
- Quel est le problème ? elle dit. Tu dois aller quelque part ?
Je hoche négativement la tete.
- Il n'y a aucun problème, je dis.
(...)
- Toi, tu sortais avec Jimmy Van Doren, je dis.
(...)
- Ah, mon Dieu, elle dit, (...)»
  
Heureusement, il y a très peu de dialogues. Car cela m'a complètement et systématiquement fait sortir de l'atmosphère oppressante.

Pour conclure, je dirais que Scintillation est un livre exigeant à déconseiller aux personnes dépressives. Pour ma part, j'ai par moments été passionné mais j'ai également trouvé des passages interminables. Je garde donc une impression très mitigée de cette lecture.

Note : 5/10

3 commentaires:

  1. Hé, mais en fait je le trouve vachement sympa ton blog. (Oui, c'était juste pour dire ça.)
    Je crois que je vais prendre mes aises, hein ^^

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    1. Content qu'il te plaise.
      J'ai pas tout à fait fini la nouvelle présentation. Il manque des images liens, mais faut pas le dire... he, he, tu le diras pas ? tu le diras pas ! lol

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    2. Promis, j'le dirai pas ^^ Quoique... :p

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