mardi 11 février 2014

Le sumo qui ne pouvait pas grossir - Eric-Emmanuel Schmitt

Le sumo qui ne pouvait pas grossir - Eric-Emmanuel Schmitt
Le sumo qui ne pouvait pas grossir 
Eric-Emmanuel Schmitt

Sauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d'une famille dont il refuse de parler. La rencontre surprenante d’un maître du sumo, qui décèle un « gros » en lui malgré son physique efflanqué, va l'entraîner dans la pratique du plus mystérieux des arts martiaux. Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l'intelligence et de l'acceptation de soi. Mais comment atteindre le zen lorsque l'on est dans la douleur et la violence ? Comment devenir sumo quand on ne peut pas grossir ?

Après Milarepa, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose, L'Enfant de Noé, meilleures ventes de l’auteur, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit Le Cycle de l'Invisible avec ce récit qui mêle enfance et spiritualité, nous conduisant à la source du bouddhisme zen.



Avant de parler du livre, je voudrais remercier Le Livre de Poche pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !

Jun est un jeune garçon solitaire. Il vit dans la rue où il subsiste en vendant divers objets à des passants. Il est profondément malheureux. Il déteste le monde entier. Il se déteste lui-même. 
Alors quand un vieil homme lui lance "Je vois un gros en toi", il n'y voit qu'une nouvelle provocation. Un acte de malveillance de plus. En effet, mal nourri, il n'a que la peau sur les os. Mais malgré les insultes que Jun lui lance, ce vieux passant revient chaque jour et prononce inlassablement cette phrase inexplicable.
Par cette phrase répétée sans cesse, la carapace que Jun a battie autour de lui va commencer à se fissurer. Le vieil homme va le sortir de la rue et l'emmener dans l'univers étonnant des sumos.

Ce récit fait partie du Cycle de l'Invisible dans lequel Eric Emmanuel Schmitt aborde la religion et la spiritualité. Après avoir lu l'excellent Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, j'ai eu envie de poursuivre ma découverte.
Le sumo qui ne pouvait pas grossir aborde le bouddhisme zen.

A l’inverse de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran où j'ai été passionné dès les premières pages,  Le sumo qui ne pouvait pas grossir commence d'abord par intriguer. On suit Jun dans les rues de Tokyo. On se demande où l'auteur nous emmène. Puis Jun intègre l'école de sumo et cela devient captivant. Peu à peu, on le découvre. On comprend ses douleurs et ses blocages. On souffre avec lui. On l'encourage dans le chemin qui le mènera à s'accepter lui-même.
L'histoire est belle et le message tout autant. Et quand la dernière phrase arrive, elle nous prend aux tripes. Ce n'est pas que la fin soit surprenante mais l'auteur, dans sa maestria, nous la présente de manière poignante. Cette dernière phrase, qui fait écho à celle qui a sorti Jun de la rue, fait remonter en nous toute l'émotion jusque-là contenue.

A la différence de L'âme du monde de Frédéric Lenoir où l'histoire n'est qu'un support sommaire chargé de véhiculer un message philosophique, les textes d'Eric-Emmanuel Schmitt racontent avant tout une histoire. Une histoire forte et poignante. Certes le texte est moins dense en enseignements, mais ceux-ci n'en sont que plus percutants. 

Pour conclure, Le sumo qui ne pouvait pas grossir est un livre qui vous prend aux tripes. Je ne peux que vous conseiller de suivre Jun dans sa transformation. Il n'y a pas que les chenilles qui deviennent papillons !

Note : 8,5/10

5 commentaires:

  1. Hello... je ne connais pas ce roman mais ile me tente bien ! j'aime bien cet auteur :)

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  2. J'ai vu l'affiche dans le métro ca me tente bien
    Ca m'a l'air sympa
    Bises

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    Réponses
    1. Oui, très.
      Hésites pas à dire ce que tu en penses quand tu l'auras lu.

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