Ryûnosuke Akutagawa
Un homme prend le train pour Tôkyô. Un passager lui parle d'un fantôme en manteau de pluie. Quelques instants plus tard, il croise une personne en manteau de pluie, trop léger pour la saison. Dans sa chambre d'hôtel, un troisième manteau est posé sur le dossier de son fauteuil... Autant d'indices de l'engrenage qui entraîne le narrateur vers la folie.
Deux nouvelles posthumes de ce grand auteur de la littérature japonaise, terribles pages qui préparent la mise en scène de son suicide...
La vie d'un idiot contient deux nouvelles posthumes d'un auteur majeur japonais. Les deux textes sont très différents dans leur prose mais expriment tous deux l'angoisse de leur auteur. Celui-ci a vu sa mère basculer vers la folie et s'imagine suivre le même chemin.
Le premier texte, Engrenage, a une atmosphère lourde et pesante. L'auteur y décrit les événements traumatique qu'il traverse. Il ne s'accepte plus. Il nous montre à travers ses écrits ce qu'il endure et à quel point il attend avec impatience la fin de sa vie. Il y voit une délivrance. Entre sensibilité et désespoir, cette nouvelle est d'une grande beauté.
La deuxième, La vie d'un idiot, a donné son titre au livre. A l'inverse du premier texte écrit de façon plus conventionnelle, celui-ci se présente comme "un journal autobiographique reprenant la forme des haïkus". En d'autres termes, il est constitué de courts paragraphes très poétique.
« Il lisait un livre d'Anatole France, la tête appuyée sur l'oreiller du scepticisme qui dégageait un parfum de feuilles de rose ; sans s’apercevoir qu'un centaure s'était glissé à son insu dans cet oreiller.»
Ce texte est un bijou. On y trouve toute la sensibilité de l'auteur et on voit qu'a l'instar du premier texte ou il espérait la mort, il est maintenant prêt à se la donner. C'est son testament, à la fois grave et doux. La mort y est une fin inexorable, comme le suicide de l'auteur qui ne tardera guère.
«Je vis à présent dans le plus malheureux des bonheurs. Mais, aussi étrange qu'il puisse paraître, je ne regrette rien. Je plains seulement ceux qui ont eu le mauvais mari, le mauvais fils, le mauvais père que je suis. Alors adieu.»
Pour conclure, ce livre est indispensable aux amoureux de la littérature japonaise. La sensibilité qui s'en dégage ne pourra vous laisser indifférent.
Note : 8/10
Un homme prend le train pour Tôkyô. Un passager lui parle d'un fantôme en manteau de pluie. Quelques instants plus tard, il croise une personne en manteau de pluie, trop léger pour la saison. Dans sa chambre d'hôtel, un troisième manteau est posé sur le dossier de son fauteuil... Autant d'indices de l'engrenage qui entraîne le narrateur vers la folie.
Deux nouvelles posthumes de ce grand auteur de la littérature japonaise, terribles pages qui préparent la mise en scène de son suicide...
La vie d'un idiot contient deux nouvelles posthumes d'un auteur majeur japonais. Les deux textes sont très différents dans leur prose mais expriment tous deux l'angoisse de leur auteur. Celui-ci a vu sa mère basculer vers la folie et s'imagine suivre le même chemin.
Le premier texte, Engrenage, a une atmosphère lourde et pesante. L'auteur y décrit les événements traumatique qu'il traverse. Il ne s'accepte plus. Il nous montre à travers ses écrits ce qu'il endure et à quel point il attend avec impatience la fin de sa vie. Il y voit une délivrance. Entre sensibilité et désespoir, cette nouvelle est d'une grande beauté.
La deuxième, La vie d'un idiot, a donné son titre au livre. A l'inverse du premier texte écrit de façon plus conventionnelle, celui-ci se présente comme "un journal autobiographique reprenant la forme des haïkus". En d'autres termes, il est constitué de courts paragraphes très poétique.
« Il lisait un livre d'Anatole France, la tête appuyée sur l'oreiller du scepticisme qui dégageait un parfum de feuilles de rose ; sans s’apercevoir qu'un centaure s'était glissé à son insu dans cet oreiller.»
Ce texte est un bijou. On y trouve toute la sensibilité de l'auteur et on voit qu'a l'instar du premier texte ou il espérait la mort, il est maintenant prêt à se la donner. C'est son testament, à la fois grave et doux. La mort y est une fin inexorable, comme le suicide de l'auteur qui ne tardera guère.
«Je vis à présent dans le plus malheureux des bonheurs. Mais, aussi étrange qu'il puisse paraître, je ne regrette rien. Je plains seulement ceux qui ont eu le mauvais mari, le mauvais fils, le mauvais père que je suis. Alors adieu.»
Pour conclure, ce livre est indispensable aux amoureux de la littérature japonaise. La sensibilité qui s'en dégage ne pourra vous laisser indifférent.
Note : 8/10
Attirée sur ton blog par tes haïkus, je découvre cette critique qui fait écho à une autre bonne critique que j'ai lue, mais j'hésitais jusque là à noter le titre sur ma liste à lire, c'est chose faite à présent. :-)
RépondreSupprimerMerci de ton intérêt. Je suis content que mes Haïku te plaisent.
SupprimerCe livre est en effet fort intéressant et vu son prix, il serait dommage de s'en priver.
Je n'avais pas vu que c'était un Folio à 2€. C'est vrai qu'à ce prix-là ce serait dommage de se priver ! :-)
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