La mort avec précision
Kôtarô Isaka
Aujourd’hui encore, je suis en route pour rendre ma décision sur la mort d’un être humain. Pourquoi ? Parce que c’est mon boulot. Le dieu de la Mort descend sur Terre et enquête pour savoir si l’heure est vraiment venue pour tel ou tel humain de mourir. Chaque fois il emprunte une nouvelle apparence et découvre avec surprise et humour divers aspects de la société japonaise et humaine. Que ce soit dans le monde des yakuzas, le service des réclamations d’une grande entreprise, sur les routes du Japon ou dans un hôtel en pleine tempête de neige, le suspense est total car on ignore jusqu’au bout si le « candidat » va mourir et de quelle façon. Il partage son travail avec d’autres fonctionnaires de la Mort, qui évoluent donc parmi nous sous différents déguisements, envoyés ici-bas par une administration plutôt tatillonne qui leur téléphone de temps en temps de l’au-delà pour s’assurer qu’ils font bien leur travail. Ce que nous autres humains espérons aussi.
La mort des humains est décidé par une grande administration de la mort. Des "opérateurs" choisissent des candidats et envoient sur Terre des "dieux de la mort". Ces derniers ont 7 jours pour décider si l'humain est apte à mourir. Une fois la décision prise, il y assiste afin de s'assurer du décès.
A la lecture du synopsis de ce livre, j'ai de suite été intrigué. Avec l'importance que les Japonais accordent aux personnages, cela promettait beaucoup. Je suis content d'avoir succombé à ma curiosité.
Après un début un peu décevant où j'ai eu du mal à comprendre où l'auteur voulait en venir, j'ai commencé à rentrer dans l'histoire.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le héros, ce n'est pas le dieu de la mort que nous suivons, c'est l'humanité en général. Le livre est une invitation à vivre sa vie pleinement. On découvre des personnages. Leurs blessures et leurs espoirs nous touchent d'autant plus que nous savons qu'ils vont mourir. On s'attache très vite et on s'identifie à eux...
Deux histoires ont particulièrement su me toucher : celles d'un jeune vendeur de vêtements et d'un jeune meurtrier en cavale. Elles sont touchantes et profondes. Je n'ai pas pu m’empêcher d'en parler autour de moi au fur et à mesure de ma lecture. J'avais besoin de partager ce que je ressentais en les lisant.
Le plus étonnant est que ce livre, même s'il égraine des personnages qui inlassablement finissent par mourir, n'est pas triste. On est bien touché par une sentiment de mélancolie mais on en ressort avec une envie de vivre exacerbée. Une volonté de profiter de chaque petits bonheur que nous offre la vie.
La mort avec précision est un livre à part, pas parce qu'il vous scotche à sa lecture, mais parce qu'il est de ceux qui vous reste dans la tête. Il serait dommage de passer à côté.
Note : 8/10
Aujourd’hui encore, je suis en route pour rendre ma décision sur la mort d’un être humain. Pourquoi ? Parce que c’est mon boulot. Le dieu de la Mort descend sur Terre et enquête pour savoir si l’heure est vraiment venue pour tel ou tel humain de mourir. Chaque fois il emprunte une nouvelle apparence et découvre avec surprise et humour divers aspects de la société japonaise et humaine. Que ce soit dans le monde des yakuzas, le service des réclamations d’une grande entreprise, sur les routes du Japon ou dans un hôtel en pleine tempête de neige, le suspense est total car on ignore jusqu’au bout si le « candidat » va mourir et de quelle façon. Il partage son travail avec d’autres fonctionnaires de la Mort, qui évoluent donc parmi nous sous différents déguisements, envoyés ici-bas par une administration plutôt tatillonne qui leur téléphone de temps en temps de l’au-delà pour s’assurer qu’ils font bien leur travail. Ce que nous autres humains espérons aussi.
La mort des humains est décidé par une grande administration de la mort. Des "opérateurs" choisissent des candidats et envoient sur Terre des "dieux de la mort". Ces derniers ont 7 jours pour décider si l'humain est apte à mourir. Une fois la décision prise, il y assiste afin de s'assurer du décès.
A la lecture du synopsis de ce livre, j'ai de suite été intrigué. Avec l'importance que les Japonais accordent aux personnages, cela promettait beaucoup. Je suis content d'avoir succombé à ma curiosité.
Après un début un peu décevant où j'ai eu du mal à comprendre où l'auteur voulait en venir, j'ai commencé à rentrer dans l'histoire.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le héros, ce n'est pas le dieu de la mort que nous suivons, c'est l'humanité en général. Le livre est une invitation à vivre sa vie pleinement. On découvre des personnages. Leurs blessures et leurs espoirs nous touchent d'autant plus que nous savons qu'ils vont mourir. On s'attache très vite et on s'identifie à eux...
Deux histoires ont particulièrement su me toucher : celles d'un jeune vendeur de vêtements et d'un jeune meurtrier en cavale. Elles sont touchantes et profondes. Je n'ai pas pu m’empêcher d'en parler autour de moi au fur et à mesure de ma lecture. J'avais besoin de partager ce que je ressentais en les lisant.
Le plus étonnant est que ce livre, même s'il égraine des personnages qui inlassablement finissent par mourir, n'est pas triste. On est bien touché par une sentiment de mélancolie mais on en ressort avec une envie de vivre exacerbée. Une volonté de profiter de chaque petits bonheur que nous offre la vie.
La mort avec précision est un livre à part, pas parce qu'il vous scotche à sa lecture, mais parce qu'il est de ceux qui vous reste dans la tête. Il serait dommage de passer à côté.
Note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire