Collectif
L’union entre l’Imaginaire et l’Érotisme serait-elle contre-nature ? Pour répondre à cette question, onze auteurs ont volé l’arc d’Éros afin de traquer le sens même des sens, le sens même du sexe. Ces chasseurs d’un « mauvais genre » l’ont poursuivi sur les planètes lointaines où renaît l’humanité et l’amour avec elle, entre les lignes de codes de leurs maîtresses cybernétiques ou sous les plumes de leurs amants ailés, au fond du précipité de leurs philtres d’amour, au cœur des abîmes d’où sourdront l’acmé et la fin, sur les peaux dévoilées où sèche un filet de salive, dans les yeux captivés de leurs compagnons d’extase…
Chasseurs de fantasmes est un recueil de nouvelles fantastiques dont le thème central est le sexe et/ou l'érotisme. J'ai eu la chance de gagner ce livre lors d'un concours organisé par le blog un papillon dans la lune.
Dès que je l'ai reçu, j'ai admiré l'équilibre du livre entre auteurs connus et moins connus. Des noms tels que J.C Dunyach, Ayerdhal ou Christian Vilà m'attirent immanquablement. Ils permettent de se lancer dans la découverte d'autres voix en étant sûr ou presque de passer un bon moment.
Je vous propose une critique succincte de chacun des textes. Je les ai notés de 1 à 5 étoiles. 1 étoile pour un texte que je n'ai pas aimé et 5 pour un chef-d'oeuvre que je relirai avec délice.
Vieillir d'amour (Ayerdhal)
Si vous pouviez lire dans l'esprit des gens d'un simple contact, cela serait-il une bénédiction ? Probablement pas, car il y a un coin d'ombre dans chacun de nous. Ayerdhal nous propose de suivre dans ses pérégrinations amoureuses une jeune femme ayant ce curieux pouvoir.
« C'est vrai, non contente d'avoir commis les exactions que vous pratiquez et vécu les dépravations qui vous sont familières, j'ai essayé la plupart de vos fantasmes... et vous ignorez ce que vous perdez ! Encore que, pour certains, laissez tomber ! »
Un style toujours irréprochable pour une nouvelle très plaisante. Une bien belle entrée en matière.
Les Ephémères (Jean-Michel Calvez)
Plonger dans le vide complètement nu avec une partenaire ravissante est un moment magique. Mais derrière cette étrange pratique se cache bien plus qu'un simple moment d'extase.
L'écriture est fluide et l'histoire est plaisante. Sans m'avoir passionné, j'ai lu cette nouvelle avec plaisir.
(R)EVE (Lucie Chenu)
Une artiste utilise des nanomach' pour manipuler l'ambiance et transmettre ses sentiments créatifs aux spectateurs quand ceux-ci contemplent ses œuvres. Le résultat est saisissant et le succès immédiat.
Une nouvelle qui explore le processus créatif et le détourne pour les besoins d'une histoire assez chaude. Plutôt réussi.
La Trace de l'homme (Anne Viélan)
Sur fond de conflit entre deux peuples arbitré par un faux dieu interventionniste, on parle dans cette nouvelle de la condition de la femme. C'est bien écrit mais cela reste malgré tout assez superficiel.
Il tirait son glaive dans les nues (Leni Cèdre)
Nous avons ici une histoire d'ange et de démon sur fond de sexe sans limite.
Je ne suis jamais vraiment rentré dans le texte qui est plutôt bien écrit mais dont les personnages n'étaient pas assez étoffés pour moi.
L'Anémone (ML Schultze)
La seule nouvelle que j'ai eu du mal à finir. Je l'ai trouvée fouillis et à aucun moment je ne suis arrivé à m’intéresser à cette histoire. Ce texte n'est pas du tout dans mes goûts.
Naufrage (Sable & Sinapole)
Un vaisseau qui fait naufrage sur une planète. Un problème de fertilité entre membres de l'équipage et une peuplade ayant régressé suite à un probable accident nucléaire. Le décor est posé.
Les auteurs nous emmenent dans une charmante histoire où le maître mot est tolérance. Un bien joli texte.
Simulation Love (Li-Cam)
La fédération mondiale est commandée par un super ordinateur du nom de Chronocryte. Grâce à une puissance inégalée, il peut prévoir bon nombre d'événements et ainsi les anticiper. En recherche perpétuelle d'amélioration de ses algorithmes, il lance la simulation LOVE qui devrait lui permettre de mieux comprendre « la part de la sexualité dans les motivations humaines».
« J'ai tout à coup l'impression qu'un colibri bat des ailes contre mon genou gauche, puis remonte le long de ma cuisse. L'oiseau de Paradis n'est pas farouche, il finit en vol stationnaire contre mes parties sensibles. »
Probablement le texte que j'ai le plus apprécié dans ce recueil. Superbement écrit, très original et avec une fin percutante. A ne pas rater !
Pour conclure, Chasseurs de fantasmes est un bon recueil de nouvelles. En plus d'un agréable moment de lecture, j'ai eu le plaisir d'y découvrir des auteurs qui jusqu'alors m’étaient inconnus. Je vais me pencher avec attention sur leurs publications.
Note : 7,5/10
L’union entre l’Imaginaire et l’Érotisme serait-elle contre-nature ? Pour répondre à cette question, onze auteurs ont volé l’arc d’Éros afin de traquer le sens même des sens, le sens même du sexe. Ces chasseurs d’un « mauvais genre » l’ont poursuivi sur les planètes lointaines où renaît l’humanité et l’amour avec elle, entre les lignes de codes de leurs maîtresses cybernétiques ou sous les plumes de leurs amants ailés, au fond du précipité de leurs philtres d’amour, au cœur des abîmes d’où sourdront l’acmé et la fin, sur les peaux dévoilées où sèche un filet de salive, dans les yeux captivés de leurs compagnons d’extase…
Chasseurs de fantasmes est un recueil de nouvelles fantastiques dont le thème central est le sexe et/ou l'érotisme. J'ai eu la chance de gagner ce livre lors d'un concours organisé par le blog un papillon dans la lune.
Dès que je l'ai reçu, j'ai admiré l'équilibre du livre entre auteurs connus et moins connus. Des noms tels que J.C Dunyach, Ayerdhal ou Christian Vilà m'attirent immanquablement. Ils permettent de se lancer dans la découverte d'autres voix en étant sûr ou presque de passer un bon moment.
Je vous propose une critique succincte de chacun des textes. Je les ai notés de 1 à 5 étoiles. 1 étoile pour un texte que je n'ai pas aimé et 5 pour un chef-d'oeuvre que je relirai avec délice.
Vieillir d'amour (Ayerdhal)
Si vous pouviez lire dans l'esprit des gens d'un simple contact, cela serait-il une bénédiction ? Probablement pas, car il y a un coin d'ombre dans chacun de nous. Ayerdhal nous propose de suivre dans ses pérégrinations amoureuses une jeune femme ayant ce curieux pouvoir.
« C'est vrai, non contente d'avoir commis les exactions que vous pratiquez et vécu les dépravations qui vous sont familières, j'ai essayé la plupart de vos fantasmes... et vous ignorez ce que vous perdez ! Encore que, pour certains, laissez tomber ! »
Un style toujours irréprochable pour une nouvelle très plaisante. Une bien belle entrée en matière.
Les Ephémères (Jean-Michel Calvez)
Plonger dans le vide complètement nu avec une partenaire ravissante est un moment magique. Mais derrière cette étrange pratique se cache bien plus qu'un simple moment d'extase.
L'écriture est fluide et l'histoire est plaisante. Sans m'avoir passionné, j'ai lu cette nouvelle avec plaisir.
(R)EVE (Lucie Chenu)
Une artiste utilise des nanomach' pour manipuler l'ambiance et transmettre ses sentiments créatifs aux spectateurs quand ceux-ci contemplent ses œuvres. Le résultat est saisissant et le succès immédiat.
Une nouvelle qui explore le processus créatif et le détourne pour les besoins d'une histoire assez chaude. Plutôt réussi.
La Trace de l'homme (Anne Viélan)
Sur fond de conflit entre deux peuples arbitré par un faux dieu interventionniste, on parle dans cette nouvelle de la condition de la femme. C'est bien écrit mais cela reste malgré tout assez superficiel.
Les Langages de la peau (Jean-Claude Dunyach)
Jean-Claude Dunyach, le grand maître de la nouvelle de science-fiction, nous livre ici un texte tout en finesse et en retenue. Une quête délicate de l'amour et de la découverte de l'autre.
Jean-Claude Dunyach comme à son habitude sait parfaitement toucher son lecteur. Un des meilleurs textes de cette anthologie.
Jean-Claude Dunyach, le grand maître de la nouvelle de science-fiction, nous livre ici un texte tout en finesse et en retenue. Une quête délicate de l'amour et de la découverte de l'autre.
Jean-Claude Dunyach comme à son habitude sait parfaitement toucher son lecteur. Un des meilleurs textes de cette anthologie.
Il tirait son glaive dans les nues (Leni Cèdre)
Nous avons ici une histoire d'ange et de démon sur fond de sexe sans limite.
Je ne suis jamais vraiment rentré dans le texte qui est plutôt bien écrit mais dont les personnages n'étaient pas assez étoffés pour moi.
L'Anémone (ML Schultze)
La seule nouvelle que j'ai eu du mal à finir. Je l'ai trouvée fouillis et à aucun moment je ne suis arrivé à m’intéresser à cette histoire. Ce texte n'est pas du tout dans mes goûts.
Naufrage (Sable & Sinapole)
Un vaisseau qui fait naufrage sur une planète. Un problème de fertilité entre membres de l'équipage et une peuplade ayant régressé suite à un probable accident nucléaire. Le décor est posé.
Les auteurs nous emmenent dans une charmante histoire où le maître mot est tolérance. Un bien joli texte.
Simulation Love (Li-Cam)
La fédération mondiale est commandée par un super ordinateur du nom de Chronocryte. Grâce à une puissance inégalée, il peut prévoir bon nombre d'événements et ainsi les anticiper. En recherche perpétuelle d'amélioration de ses algorithmes, il lance la simulation LOVE qui devrait lui permettre de mieux comprendre « la part de la sexualité dans les motivations humaines».
« J'ai tout à coup l'impression qu'un colibri bat des ailes contre mon genou gauche, puis remonte le long de ma cuisse. L'oiseau de Paradis n'est pas farouche, il finit en vol stationnaire contre mes parties sensibles. »
Probablement le texte que j'ai le plus apprécié dans ce recueil. Superbement écrit, très original et avec une fin percutante. A ne pas rater !
Thaïs sur la mauvaise pente (Benoît Guiseppin)
Thaïs est une jeune prostituée phallomancienne. Démarchée par un étrange personnage pour rejoindre son bordel de luxe, elle part en voiture à travers le désert pour rejoindre l'Underworld.
« Je dois reconnaître que tu es perspicace. En partie. Et d'une arrogance insupportable. Alors écoute bien, mon bonhomme, puisque mon histoire t’intéresse : que je sois une putain, ça m’empêche pas d’être avant tout une visionnaire. Et pour tout dire, les deux sont liés : jusqu’à hier, je bossais dans un bordel d'Alexandria en temps que phallomancienne. Ah, je vois ton sourcil qui se lève. Des lacunes ? Si tu veux tout savoir, la phallomancie est une très ancienne discipline, beaucoup plus délicate, plus exigeante et plus précise que toutes les autres mancies. Elle consiste à prédire le futur dans les... parties génitales du client. »
« Je dois reconnaître que tu es perspicace. En partie. Et d'une arrogance insupportable. Alors écoute bien, mon bonhomme, puisque mon histoire t’intéresse : que je sois une putain, ça m’empêche pas d’être avant tout une visionnaire. Et pour tout dire, les deux sont liés : jusqu’à hier, je bossais dans un bordel d'Alexandria en temps que phallomancienne. Ah, je vois ton sourcil qui se lève. Des lacunes ? Si tu veux tout savoir, la phallomancie est une très ancienne discipline, beaucoup plus délicate, plus exigeante et plus précise que toutes les autres mancies. Elle consiste à prédire le futur dans les... parties génitales du client. »
Une nouvelle à la fois provocatrice et humoristique. J'ai passé un très bon moment.
Les Autres (Christian Vilà)
Des extraterrestres ont conquis notre planète. Ils se nourrissent de la chair des repris de justice avec la bénédiction du gouvernement terrien. Pour valoriser au mieux la viande humaine, ils ont mis au point un processus très particulier.
Dans ce texte le sexe permet à l'auteur de lancer un regard acide sur notre société actuelle et sur ces gouvernants. Un texte plaisant mais très noir.
Dans ce texte le sexe permet à l'auteur de lancer un regard acide sur notre société actuelle et sur ces gouvernants. Un texte plaisant mais très noir.
Pour conclure, Chasseurs de fantasmes est un bon recueil de nouvelles. En plus d'un agréable moment de lecture, j'ai eu le plaisir d'y découvrir des auteurs qui jusqu'alors m’étaient inconnus. Je vais me pencher avec attention sur leurs publications.
Note : 7,5/10
Une excellente anthologie non ? Contente que ça t'ait plu !(oh sinon moi aussi je l'ai chroniquée :p)
RépondreSupprimerOui, j'ai bien aimé.
SupprimerJ'avais vu ta chronique mais je préférais attendre de faire la mienne avant de la lire. Je vais d’ailleurs aller y faire un tour ^^
rien que pour le titre je vote pour Les langages de la peau ! hihi ! Alors maintenant tu donnes dans l'érotique ? tu ne cesse de me surprendre Dark ! ah ah !
RépondreSupprimerJe lis de tout. Je n'aime pas me contraindre à un genre ou à un autre.
SupprimerLes prochaines chroniques seront par contre un peu plus conventionnelles ^^
je viens de conseiller cet ouvrage et ton billet à Jérôme ( blog d'une berge à l'autre) ;) Tu as raison de lire de tout, cela nous permet de ne pas rester cantonné dans un genre et il est agréable de changer de style de temps en temps
RépondreSupprimerLe plus dur actuellement est de tenir le rythme.
SupprimerBientôt, la chronique de Niourk en Bd puis probablement celle de Silo !