L'unité
Ninni Holmqvist
Parce qu’elle vient d’avoir 50 ans et qu’elle est célibataire, Dorrit est devenue « superflue » et, à ce titre, doit rejoindre l’Unité. Un appartement lumineux et confortable, agrémenté de micros et de caméras de surveillance, lui a été réservé. Un écran de télévision, mais pas de téléphone ni Internet pour communiquer avec l’extérieur… En plus d’être logés, les résidents sont nourris, bénéficient de soins médicaux et peuvent consacrer leur temps au loisir de leur choix. Les nouveaux arrivants sont chaleureusement accueillis… avant d’être affectés à des groupes d’expérimentations médicales humaines. Le corps de Dorrit ne lui appartient plus : à chaque instant on peut lui prélever un organe au bénéfice de ceux qui vivent à l’extérieur et qui sont encore « utiles ». Tout est prévu dans le moindre détail. Sauf une rencontre qui va tout changer.
Avant de parler du livre, je voudrais remercier Le Livre de Poche pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !
Le monde a profondément changé. Afin d'augmenter la consommation et la productivité, la population a été classée en 2 catégories : les superflus et les utiles. Les personnes n'ayant pas d'enfants à l'âge de 50 ans pour les femmes ou 60 ans pour les hommes et n'ayant pas un poste important sont jugées superflues. Elles sont alors conduites dans une unité pour y servir de réserve d'organes pour les utiles.
Dorrit vient d'avoir 50 ans. Elle vivait pauvrement de ses revenus d'auteur. Mais c'est maintenant le passé, un 4x4 l'attend à sa porte, il est temps pour elle de rejoindre l'unité.
Ce thriller dystopique nous entraîne dans une société particulièrement cynique. Un monde où tout est fait pour le profit et le confort des puissants. Votre corps ne vous y appartient plus. Une propagande puissante et habile manipule les masses qui se soumettent sans oser se rebeller.
« Il n’y a plus d’excuse pour ne pas procréer. Il n’y a plus d’excuse non plus pour ne pas se tuer au travail lorsqu’on est parent. »
Les laissés pour compte sont nombreux et on trouve bon nombre d'artistes parmi eux. Quand ils restent célibataires, ils sont considérés comme non-productifs et pourraient représenter un danger pour les décideurs.
«Il y a tellement d’intellectuels ici. Les gens qui lisent tendent à être superflus. À l’extrême.»
L'unité est un livre passionnant avec des personnages très attachants et de multiples rebondissements. On est vite passionné par les aventures de Doritt. L'écriture de Nini Holmqvist est fluide et percutante. Les sujets abordés sont percutants et glaçants. Dans notre monde qui accorde de plus en plus d'importance à l'argent au détriment de l'humain, on pourrait bien voir apparaître des idées aussi folles. J'ai déjà rencontré ce thème (la "récolte" des organes d'êtres vivants) dans des livres ou dans des films, mais rarement de façon aussi noire et implacable. On ne parle pas dans ce livre de puissants qui exploitent la pauvreté ou la faiblesse des gens, mais d'une société qui, en cherchant à améliorer sa propre productivité, est devenue une «machine inhumaine». On a l'impression que toute lute est perdue d'avance. Implacablement, la société devient folle sans la moindre chance de retour en arrière.
L'unité nous fait réfléchir sur nous-mêmes et sur la société. Je vous le conseille vivement.
Note : 8/10
Parce qu’elle vient d’avoir 50 ans et qu’elle est célibataire, Dorrit est devenue « superflue » et, à ce titre, doit rejoindre l’Unité. Un appartement lumineux et confortable, agrémenté de micros et de caméras de surveillance, lui a été réservé. Un écran de télévision, mais pas de téléphone ni Internet pour communiquer avec l’extérieur… En plus d’être logés, les résidents sont nourris, bénéficient de soins médicaux et peuvent consacrer leur temps au loisir de leur choix. Les nouveaux arrivants sont chaleureusement accueillis… avant d’être affectés à des groupes d’expérimentations médicales humaines. Le corps de Dorrit ne lui appartient plus : à chaque instant on peut lui prélever un organe au bénéfice de ceux qui vivent à l’extérieur et qui sont encore « utiles ». Tout est prévu dans le moindre détail. Sauf une rencontre qui va tout changer.
Avant de parler du livre, je voudrais remercier Le Livre de Poche pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !
Le monde a profondément changé. Afin d'augmenter la consommation et la productivité, la population a été classée en 2 catégories : les superflus et les utiles. Les personnes n'ayant pas d'enfants à l'âge de 50 ans pour les femmes ou 60 ans pour les hommes et n'ayant pas un poste important sont jugées superflues. Elles sont alors conduites dans une unité pour y servir de réserve d'organes pour les utiles.
Dorrit vient d'avoir 50 ans. Elle vivait pauvrement de ses revenus d'auteur. Mais c'est maintenant le passé, un 4x4 l'attend à sa porte, il est temps pour elle de rejoindre l'unité.
Ce thriller dystopique nous entraîne dans une société particulièrement cynique. Un monde où tout est fait pour le profit et le confort des puissants. Votre corps ne vous y appartient plus. Une propagande puissante et habile manipule les masses qui se soumettent sans oser se rebeller.
« Il n’y a plus d’excuse pour ne pas procréer. Il n’y a plus d’excuse non plus pour ne pas se tuer au travail lorsqu’on est parent. »
Les laissés pour compte sont nombreux et on trouve bon nombre d'artistes parmi eux. Quand ils restent célibataires, ils sont considérés comme non-productifs et pourraient représenter un danger pour les décideurs.
«Il y a tellement d’intellectuels ici. Les gens qui lisent tendent à être superflus. À l’extrême.»
L'unité est un livre passionnant avec des personnages très attachants et de multiples rebondissements. On est vite passionné par les aventures de Doritt. L'écriture de Nini Holmqvist est fluide et percutante. Les sujets abordés sont percutants et glaçants. Dans notre monde qui accorde de plus en plus d'importance à l'argent au détriment de l'humain, on pourrait bien voir apparaître des idées aussi folles. J'ai déjà rencontré ce thème (la "récolte" des organes d'êtres vivants) dans des livres ou dans des films, mais rarement de façon aussi noire et implacable. On ne parle pas dans ce livre de puissants qui exploitent la pauvreté ou la faiblesse des gens, mais d'une société qui, en cherchant à améliorer sa propre productivité, est devenue une «machine inhumaine». On a l'impression que toute lute est perdue d'avance. Implacablement, la société devient folle sans la moindre chance de retour en arrière.
L'unité nous fait réfléchir sur nous-mêmes et sur la société. Je vous le conseille vivement.
Note : 8/10
Voici un style d'histoire que j'apprécie, merci de me le remettre en mémoire ;-) Il est sur la liste de la biblio.
RépondreSupprimerTu as bien raison !
SupprimerN'hésite pas à revenir pour me dire si tu es d'accord avec ma critique.
J'ai adoré ce livre moi aussi, dont je viens justement de publier la critique !
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