Étonnants Voyageurs 2014

Comme chaque année depuis 3 ans, je fais escale à Saint-Malo pour le festival Étonnants Voyageurs. J'aime flâner dans les rues de cette ville. Entre mer et remparts, on se retrouve projeté dans une autre époque. Et quand le soleil est là, c'est encore meilleur.

Coté festival, je commencerai par un petit coup de gueule. Interdire les photos dans les expositions me semble contre-productif. L’intérêt d'une exposition présentant des illustrations ou des photos est de donner envie d'acheter l'oeuvre qui s'y rattache. Autoriser les photos, c'est augmenter la visibilité des œuvres et par là-même contribuer à les vendre. 

En conséquence de cette interdiction, pas de photo des expositions sur le blog. Dommage car j'ai trouvé l'exposition d'illustrations jeunesse "Animal, mon frère !" très réussie. Les illustrations de Zaü tirées de L’enfant qui savait lire les animaux sont superbes.

Photo du portfolio trouvée sur le net

Dans le chapiteau, les auteurs, éditeurs et libraires attendent les lecteurs avec impatience, dans une chaleur quelque peu étouffante. En ce lundi de Pentecôte, l'affluence semble moindre que les années précédentes. Pas de file interminable devant certaines tables comme l'année dernière.

Après le traditionnel tour de reconnaissance, je me dirige vers le stand Hatier où je retrouve comme chaque année les adorables Pascal Brissy et Guillaume Trannoy (auteur et illustrateur).

Pascal Brissy et Guillaume Trannoy - Étonnants Voyageur 2014

J'y apprend que l’anecdote que ma femme et moi-même leur avions racontée l'année dernière a fait le tour des festivals. Nos toilettes sont devenues célèbres !

En effet, on a droit chaque année à des posters des différents livres jeunesse de nos deux compères, posters qui finissent, à la demande de mes enfants, accrochés dans les toilettes. Une galerie d'art à domicile ! (photos disponibles sur la page Facebook du blog)

J’achète  Monsieur Loup super-pompier et Attention Ouistiti ! pour mon fils. Il voulait le premier depuis des mois (le poster dans les toilettes a fait son effet). Regardez les jolies dédicaces :

En prime, Guillaume Trannoy m'offre une superbe aquarelle d'Hercule Carotte !

Guillaume Trannoy - Étonnants Voyageur 2014

Je vais ensuite voir Olivier Daniel (rencontré l'année dernière) et je lui achète les dernières aventures de Clara. Ma fille adore ses livres.  

Olivier Daniel - Étonnants Voyageur 2014

Je m’arrête encore quelques encablure plus loin. Attiré par la couverture, je craque et achète Tigre le dévoué de Shen Lifeng et Agata Kawa. Ce sera pour ma fille. Elle aura droit en prime à une superbe dédicace moitié mandarin moitié français de Chum-Liang, le traducteur du livre. 

Chum-Liang - Étonnants Voyageur 2014

Passage obligatoire par le stand Critic. Je dis bonjour à tout le monde. Je passe un peu de temps à papoter avec Thomas Geha et je finis par acheter un thriller fort alléchant : Jeu d'ombres d'Ivan Zinberg .

Je passe devant Thomas B. Reverdy dont j'ai adoré le livre Les évaporés. Mais il y a trop de monde, alors j'essayerai de lui parler une autre fois.

Thomas B. Reverdy - Étonnants Voyageur 2014

Et pour finir, bien sûr, je pars à la rencontre d'Alex Scarrow. L'effet Domino m'avait conquis et je voulais absolument rencontrer son auteur. Je n'ai pas été déçu. Il est vraiment très sympa. Il a supporté de bonne grâce mon anglais défaillant et nous avons ainsi pu parler plusieurs minutes. J'en ai profité pour lui acheter le premier tome de sa série young adult (écrit avec des personnages adolescents mais de la même façon qu'un livre adulte selon l'auteur).

Alex Scarrow (à droite) et moi - Étonnants Voyageur 2014

Quelques photos de Saint-Malo pour finir :

Interview "Musique, écriture et création" #1 : Nathalie Beaton

Interview de Nathalie Beaton pour la sortie de son premier album "D'Où l'on Vient"

Nathalie Beaton arrive dans les bacs le 23 mai avec son premier album « D’où l’on vient », porté par des titres envoûtants comme "Café Bleu". Pour l’occasion, elle a accepté de répondre à nos questions et nous en dit un peu plus sur cet album qui devrait faire parler de lui dans les prochaines semaines.





J'en profite pour remercier Bertrand Kaleta, chargé de promotion chez My Major Company, sans qui cette interview n'aurait pas pu se faire.

Bonjour,

Nous sommes à quelques jours de la sortie de ton album  « D’où l’on vient », comment te sens-tu ?
Je me sens très très bien à l'approche de la sortie de l'album. Je me sens sereine et cool. C'est le mot.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
C'est une phrase qui résume parfaitement tous les thèmes de mon album et ma manière de pensée de tous les jours, ma personnalité.

Je voudrais maintenant parler avec toi du processus de création et de tes inspirations. 
Pour toi, "écrire" c'est raconter une histoire ou se mettre à nu ?
C'est plus se mettre à nu dans les deux parce que quand j’écris c'est plus autobiographique ou alors ça peut être un sentiment que j'ai, qui existe vraiment par rapport à ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu. Ce n'est jamais des histoires pour une histoire. Ça parle toujours de quelque chose que je ressens ou que j'ai envie de dire aux gens. Une émotion ou un vécu.

Sur ta page « My Major Company » on trouve des chansons en langues française et anglaise. 
J'ai lu dernièrement qu'il était plus facile de trouver une mélodie en anglais qu'en français. Qu'en penses-tu ?
Peut-être pour certains mais pas pour tous. Je n'ai pas trop de problèmes de mon coté. Pour moi, ça se vaut.  La langue est différente donc les textes sont différents. Je crois qu'on peut écrire plus facilement en anglais qu'en français mais en revanche au niveau de la mélodie proprement dit, je ne trouve pas de difficulté particulière. Je fais ma mélodie en fonction des mots que j'écris donc il y a toujours quelque chose qui sort.

De quelle manière travailles-tu tes textes ? Tu écris le texte puis tu le mets en musique ?
En général, je pars d'un mot ou d'une expression qui m'a plu, qui m'inspire, ou d'un thème que j'ai décidé d'aborder. Une fois que j'ai terminé mon texte, ou pendant mais dans tout les cas cela part du texte, je crée ma mélodie. Je fais ma mélodie avec les mots que j'ai et je les transforme. Si j'ai envie de dire à quelqu'un que je l'aime, je vais trouver la mélodie qui va avec cette émotion.

Je trouve que « Café Bleu » a une atmosphère très intimiste. Ta voix n'est accompagnée que par une seule guitare. 
C'est la musicalité même de ta voix et de la chanson qui transporte délicatement l'auditeur dans ton monde. Recherchais-tu cette proximité avec ton public quand tu l'as écrite ?
Ce n'est pas moi qui l'ai écrite et composée. Elle a été écrite et composée par Antoine Essertier. Elle a été chantée une première fois par Soha. Moi, je la reprend, parce que c'est une chanson qui me correspond et qui me plait. C'est le titre qui résume un peu l’état d'esprit de l'album.

Est-ce que tu recherches la proximité avec le public ?Oui, quand je chante j'ai envie d'être avec les gens. C'est toujours un message que j'ai envie de faire passer. Je m'adresse toujours aux gens directement.

Quelles sont tes sources d'inspiration ?

Ce sont l'amour au sens général du terme, le partage et la paix dans le monde.

Coté influences musicales, c'est principalement la musique noire : le blues, la soul music, le reggae et le jazz.

Parlons maintenant, si tu le veux bien, de livres.
Es-tu lectrice ? si oui, que lis-tu ? 
Non, je ne lis pas beaucoup de livres. J'ai lu « L'alchimiste ». C'est l'un des seuls livres que j'ai lus dans ma vie. Je l'ai relu une deuxième fois, alors que je ne lis pas du tout, car il m'a fait voyager. J'ai adoré l'histoire, j'ai adoré le livre. Quand je le lis, je voyage.

Si tu devais choisir un livre à emmener avec toi en tournée, ce serait lequel ?
Celui-la. Car à part Germinal que j'ai lu en CM2 et qui fait 600 pages... Et je n'ai pas du tout envie de l'emmener avec moi celui-là.

Est-ce que tes lectures sont sources d'inspiration ou pourraient l'être ? 
Pas du tout dans mon album, même si j'ai aimé ce que dégage « L'alchimiste ».

Des auteurs de chansons alors ?
Edith Piaf beaucoup, car je l'ai toujours écoutée depuis  gamine. Lauryn Hill également. Ce sont principalement mes inspirations. Un petit peu Bob Marley également mais pas plus que ça dans l'album même si je l'écoute beaucoup.

Il n'est pas rare que des auteurs de romans soient également chanteurs et/ou musiciens. Est-ce que ça te tenterait d'écrire des romans ?
A l'heure actuelle, ce n'est pas quelque chose à quoi je pense mais pourquoi pas. Ce serait un livre qui parlerait d'humanité et de partage.

Merci Nathalie. Je te souhaite d'avoir beaucoup de succès avec ton album.

Interviews "Musique, écriture et création" : Présentation

Depuis l'interview du groupe "Quand la diva s'en va", il y a 2 ans, j'avais l'envie d'interviewer sur ce blog des chanteurs ou chanteuses. Parler de leur actualité, mais également du processus de création et de leur rapport aux livres.

Mais, il y a deux ans le blog n'avait pas assez de visibilité, et je n'avais pas assez de culot pour mener à bien ce projet. Je l'ai donc mis dans un coin de ma tête pour le ressortir le moment venu. Et ce moment, vous l'avez compris, est arrivé. 

En début de mois, j'ai décidé de me lancer. Contacter des artistes n'est pas toujours simple, on ne trouve pas leurs coordonnées sur les pages jaunes. Mais en cherchant bien, je suis arrivé à contacter plusieurs artistes et labels. J'ai eu quelques retours. Et j'ai le plaisir de vous annoncer la parution de la première interview dès ce lundi !

Je vous propose de partir à la rencontre de Nathalie Beaton le jour même de la sortie de son premier album "D'Où l'on Vient" chez My Major Company.

Rue des livres 2014

J'avais découvert le festival Rue des livres l'année dernière. Un festival sympathique, assez grand, mais qui reste encore convivial.

Cette année, il a déménagé. Les anciens locaux étaient exigus, ce changement est donc le bienvenu.

Le nouveau site est plus grand, plus lumineux et mieux aménagé. C'est donc une réussite, surtout quand on considère que l'entrée n'est pas payante (et les consommations très abordables).

De plus, chose appréciable pour les familles, en plus des habituels stands, dédicaces et débats, le salon organise des ateliers et animations gratuites pour les enfants.

Je testerai peut-être l'année prochaine. 
Cette année, ce festival fut l'occasion d'une sortie entre hommes. Mon fils et moi avons choisi les livres tandis que ma fille et ma femme ont préféré faire une balade en ville.

Cette visite fut l'occasion de revoir certains auteurs que je connais de longue date et d'en rencontrer de nouveaux.

J'ai commencé par rendre visite à Sylvie Miller. C'est toujours un plaisir de la revoir. J'en ai profité pour acheter le 3ème tome des aventures de Lasser. On s'est quitté en se promettant de se voir plus souvent.

Sylvie Miller - Rue du livres 2014

Je suis ensuite allé voir un régional de l'étape : Thomas Geha. Ce fut un passage rapide pour me faire dédicacer en avant-première son dernier livre (un thriller d'anticipation Young Adult). Je ne suis pas resté longtemps car il y avait du monde qui attendait. J'aurai l'occasion de le revoir au calme à la librairie Critic. 

Thomas Geha - Rue des livres 2014

Il est temps maintenant de faire plaisir à mon fils. Le choix est vaste. Il regarde tout. Il réfléchit. Puis se décide pour 30 histoires de poneys aux éditions Lito. Un choix qu'il s'empresse de m'expliquer : "J'aime beaucoup les poneys et Typhaine aussi. Je prend celui-là car comme ça elle pourra le lire aussi". C'est gentil de penser à sa sœur.

Myriam Baudic, l'auteur de deux des histoires, nous fait le plaisir de dédicacer le livre et de poser avec mon fils. 

Myriam Baudic - Rue des livres 2014

Et pour finir, je vais voir Renaud Marhic. Nous parlons un long moment. C'est un plaisir de rencontrer le sympathique auteur des Lutins Urbains dont vous découvrirez bientôt la chronique. J'en profite pour lui rendre son exemplaire voyageur à l'usage des bloggers et je lui en achète un pour ma fille. Elle devrait adorer.

Renaud Marhic - Rue des livres 2014

J'ai fini tranquillement à la buvette avec Eric Boisseau que je n'avais pas revu depuis longtemps. Un moment très agréable, qu'il faudra renouveler.
Désolé, cette fois-ci j'ai pas de photo. Promis, j'oublierai pas la prochaine fois !

Ce sera tout pour cette année. Maintenant, il ne me reste plus qu'a lire le tout et à vous le présenter.
Rendez-vous dans un an pour la prochaine éditions de Rue des Livres.

Étonnants Voyageurs 2013

Un an après ma première visite au festival Étonnants voyageurs à St Malo, c'est avec plaisir que j'y suis revenu en famille pour cette édition 2013.

Nous avons commencé par faire le tour des expositions. Comme l'année dernière, rien à redire, elles sont très réussies. J'ai particulièrement été séduit par celle sur l'univers du western. Pour illustrer ce thème, les organisateurs ont choisi de présenter les œuvres de cinq dessinateurs et scénaristes au travers de 80 planches originales.

Ma préférence est allé au travail de Benoît Sokal et de Paul Salomone. Le premier pour l'émotion qui se dégage de ses dessins (spécialement de ses animaux) et le deuxième pour la précision de son trait.

© Benoît Sokal et © Paul Salomone

La deuxième exposition où nous avons vagabondé se nomme La fabrique poétique. Derrière ce joli nom se cache une exposition jeunesse réunissant essentiellement des sculptures et des compositions. Ma fille a beaucoup aimé ce passage, mon fils, probablement encore trop jeune, a préféré la contemplation de la plage par une baie vitrée.

© Garance

Après cette introduction contemplative, il était temps que nous passions aux choses sérieuses. Nous avons donc pris la direction de "la tente aux auteurs". Au programme, trouver un livre pour mes deux enfants, suivre notre inspiration pour agrandir notre PAL et bien entendu revoir des amis et rencontrer des auteurs et des éditeurs.

Un premier tour de chapiteau m'a permis de repérer les lieux et de dire bonjour à Laurent Whale (que j'avais rencontré au salon de Rennes), Thomas Geha (très occupé), Jean-Claude Dunyach (ça fait plaisir de revoir "les anciens") et Bruno Para (encore une vielle connaissance).

Comme chaque année, il y avait beaucoup d'auteurs et d'éditeurs. Le choix a été difficile car le portefeuille n'est pas extensible !

Au final, on a logiquement commencé par faire dédicacer les livres de Gail Carriger que l'on avait amenés dans nos bagages. Une très belle découverte que cette auteure très accessible et sympathique avec qui nous avons parlé plus d'une heure. Vu le bien que ma femme m'a dit de ses livres et l'impression que m'a laissé le personnage, il faut absolument que je lise ses romans ! 

Gail Carriger - Étonnants Voyageur 2013

Petit passage par le stand Au Diable Vauvert pour acheter La fille automate de Paolo Bacigalupi. L'auteur a l'air lui aussi bien sympathique. Sara Doke était là aussi, j'en ai profité pour la saluer et la féliciter car elle vient de recevoir le Prix Jacques Chambon de la traduction pour son travail sur cet ouvrage.

Paolo Bacigalupi - Étonnants Voyageur 2013

Après tout le bien qu'on nous avait dit sur Le projet Bleiberg de David S. Khara, il était temps que ce livre rejoigne notre bibliothèque. C'est maintenant chose faite ! Après une conversation très agréable avec l'auteur, nous sommes repartis du stand Critic avec notre ouvrage dédicacé sous le bras (ou plutôt dans le sac, en fait...).

Je suis bien entendu revenu voir Jean-Claude Dunyach. Depuis plus de 15 ans que je le connais, c'est toujours un plaisir de le revoir. Notre conversation a vogué entre actualité et souvenirs de certains moments épiques. Un régal ! J'en ai profité pour prendre son dernier recueil de nouvelles. Il va rejoindre ses petits frères dans ma bibliothèque.

Jean-Claude Dunyach - Étonnants Voyageur 2013

Les enfants commençant à trouver le temps long, le moment était venu de penser à eux. Le choix fut assez facile (au grand étonnement des parents). Ce fut L’énigme de l'Orient-Express de Pascal Brissy et Guillaume Trannoy pour mon fils. Il a reçu en prime une dédicace de l'auteur, un dessin de l'illustrateur et 2 posters ! Le tout par deux personnes très joueuses. Un plaisir !

Pour ma fille, ce fut Clara et le cheval noir de Olivier Daniel. Là aussi, un auteur très sympathique qui a gentiment guidé ma fille dans son choix avant de lui faire une jolie dédicace et de lui offrir 2 posters.

Un petit tour du côté de chez Casterman pour que ma femme puisse acheter Kraa de Benoit Sokal qu'elle avait repéré dans l'exposition western. L'auteur, bien que fatigué, lui a fait un bien joli dessin.

La journée n'aurait pas été complète sans un passage chez Le livre de poche. On y a retrouvé pour un moment bien sympathique Audrey Petit et Manuel Soufflard. Avec Étonnants voyageurs, ils débutaient le traditionnel marathon des festivals littéraires.  Si vous les avez ratés à St Malo, courez vite prendre vos places pour Les Imaginales où ils  seront accompagnés (comme à St Malo) par Gail Carriger et Kristin Cashore. 

Audrey Petit - Étonnants Voyageur 2013

Après cette belle journée, il était temps pour nous de rentrer à la maison.

L'interview du mois #3 : Philippe Ward 2/2

Vous attendiez avec impatience la deuxième partie de l'interview de Philippe Ward, la voici !

Découvrons maintenant :

Philippe Ward, l'auteur.

As-tu toujours eu envie d’écrire ? A quel âge as-tu commencé ?

Non, je ne pense pas avoir eu envie d'écrire depuis toujours, par contre je lis depuis toujours, ou du moins pratiquement depuis que je sais lire. J'ai commencé avec Oui-Oui (c'est de la SF) puis le Club des 5 et le Clan des 7 (c'est du polar) et puis j'ai trouvé mon bonheur avec Bob Morane, je devais avoir 12 ans, depuis je n'ai pas arrêté. L'écriture est venue après avoir lu un roman de la collection épouvante chez J'ai Lu. J'ai oublié le titre et l'auteur, mais en le refermant, je me suis dit, je peux faire mieux, je peux écrire un roman fantastique. Alors je me suis mis à l'écriture de ce roman et je me suis rendu compte que non, je ne pouvais pas faire mieux et que c'était un vrai métier. J'ai mis 10 ans pour écrire ce roman : Artahe et plus de 10 ans après je vais le rééditer chez la Rivière Blanche, dans une nouvelle version.  Mais aujourd'hui l'écriture, pour moi, reste une passion, un plaisir. Si, à une époque, j'ai pensé à en faire mon métier, cela n'a pas duré longtemps, et maintenant j'écris pour le plaisir.

Comment procèdes-tu pour écrire un roman ? Laisses-tu libre cours à ton imagination ou écris-tu au préalable un plan détaillé des actions, une description des personnages, leur histoire… ?

Tout dépend. Quand j'écris avec Sylvie Miller,là nous établissons un scénario détaillé, car on ne peut pas laisser libre cours à notre imagination, il faut que cela soit carré pour écrire à 4 mains. En solo, j'ai un synopsis et parfois je laisse libre cours à mon imagination, mais c'est de plus en plus rare, j'écris une fiche bio sur mes personnages, avec des éléments qui peut-être n’apparaîtront pas dans le roman. Au départ trouver l'idée, les lieux, puis l'intrigue, les personnages, ensuite le scénario, l'écriture et le travail. Comme je le dis, écrire c'est 10 % d'imagination, 90 % de travail. J'écris quand j'en ai envie, quand cela me titille  n'ayant vraiment pas de deadline pour mes écrits, je ne me force surtout pas. Je veux que l'écriture reste un plaisir. Même quand c'est du travail, même quand je m'arrache les cheveux sur un passage. Je ne me dis pas, aujourd’hui tu dois écrire cinq mille signes, aujourd'hui tu écris à partir de neuf heures. C'est un choix. En plus après une journée ou une semaine de travail, je n'ai pas toujours envie d'écrire, je préfère regarder un match de rugby à la télé. Sans parler du temps passé à m'occuper de la Rivière Blanche et à faire travailler certains auteurs.


Le Champ de Montségur écrit  avec Sylvie Miller n’est plus disponible. Penses-tu le faire rééditer ?

Le chant de Montségur a un certain âge et, grâce à Eric Boissau, nous allons, avec Sylvie, le reprendre cet été et ensuite nous verrons pour trouver un éditeur. C'est un roman qui nous touche beaucoup, c'est le premier, et nous pensons qu'il a un potentiel certain. Nous restons toujours passionné par le catharisme. Et c'est bientôt le 16 mars..... Date fatidique pour le catharisme.... Avis aux amateurs, éditeurs et lecteurs.


J’ai trouvé le premier tome de  Lasser, Détective des dieux très original et intéressant. Comment avez-vous eu cette idée ?

J'avoue que je ne sais plus. Par contre, ce livre est l'aboutissement de nos passions : le polar - l’Égypte - la fantasy. Au départ nous voulions écrire une nouvelle sur l’Égypte  avec du polar, mais notre amour pour la fantasy a été si fort que nous avons mélangé les 3, cela a donné une nouvelle : pas de pitié pour les pachas. Le monde que nous avons créé, les personnages, cette alchimie a fait que nous avons décidé de continuer à explorer cet univers, cela a donné 2 autres nouvelles et puis petit à petit, sous l'influence de l'éditeur Critic, nous avons repris les 3 nouvelles, rajouté 2 autres inédites pour donner un roman : Un privé sur le Nil. Et dans la foulée nous avons écrit Mariage à l'égyptienne qui vient de sortir, toujours chez Critic. Là, nous travaillons sur le tome 3.


Quelle est ton actualité littéraire ? Où les lecteurs des mondes imaginaires peuvent-ils avoir la chance de te croiser dans les prochains mois ?

La sortie le 14 mars de Mariage sur le Nil aux éditions Critic, ensuite cet été, la réédition d'Artahe aux éditions Rivière Blanche. Je termine aussi avec François Darnaudet et Gildas Girodeau le tome 2 de notre fantasy catalane : Xavi El Valent dont le titre sera De Barcelone à Montségur.
On me verra à rue des livre à Rennes le 16 et 17 mars. Puis aux Imaginales d'Epinal. Et dans certain salons régionaux comme Pamiers et Tarascon sur Ariège.



Merci Philippe et à bientôt.

J'espère que vous avez apprécié cette interview. 
Retrouvez, chaque mois, l'interview du mois sur les Mondes Imaginaires !

L'interview du mois #1 : Stéphane Marsan 2/2

(c) Caslot Jean Charles / BRAGELONNE

Vous avez été nombreux à vous intéresser à la première partie de l'interview de Stéphane Marsan. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous dévoiler la suite et la fin de cette interview.

Un grand merci à Stéphane et aux éditions Bragelonne d'avoir accepter de répondre à mes questions. 

L'interview du mois #1 : Stéphane Marsan 1/2

(c) Caslot Jean Charles / BRAGELONNE

Stéphane Marsan, le responsable des éditions Bragelonne - Milady - Castelmore, a accepté de répondre à mes questions en cette rentrée littéraire.

J'ai choisi d'évoquer, entre autres, la romance, les dystopies et les livres numériques.

Découvrez dès maintenant la première partie de cette interview.

Interview de Gilles Warembourg

Interview de Gilles Warembourg

Dans le cadre de "la voie des indés" organisée par , Gilles Warembourg a accepté de répondre à quelques questions  pour nous.

Gilles Warembourg est l'auteur de 9 ouvrages dont entre autres "Le Syndrome U.G.A." et "Ellipse" au éditions Atria.

Bonjour Gilles,

Pouvez-vous nous parler de vous ? Depuis quand écrivez-vous ?

J'ai soixante ans et j'écris depuis dix ans. Je ne suis pas un littéraire : études scientifiques et profession gestionnaire d'entreprises. Je reconnais un caractère besogneux dans mon processus d'écriture.

Comment définiriez-vous votre univers ?
Sceptique. Les croyances des hommes me confondent, leur caractère prédateur me peine. L'anthropocentrisme me rebute. 

Étonnants Saint-Malo !

Ce lundi fut l'occasion d'une petite odyssée en famille au festival "Étonnants voyageurs" de Saint-Malo. Premier constat, il fait beau et chaud ! 

Un temps idéal pour passer une journée entre les salles d'exposition, les séances de dédicaces et faire quelques balades dans Saint-Malo.

Premier constat, il y a du monde mais c'est raisonnable. Le prix est exorbitant mais on était averti. 12€ l'entrée d'un festival littéraire, "Étonnants voyageurs" doit détenir le triste record de la place la plus chère.

Avec les enfants avec nous, il a fallu limiter notre présence dans le festival. Règle de base : "pas de conférences". C'est bien trop long pour les enfants...

Par contre, petit tour par les expositions. Toutes les expositions étaient intéressantes. J'ai particulièrement aimé "Génération Star Wars" et notamment les magnifiques photo- montages de Cédric Delsaux. Le principe est de transposer l'univers de Star Wars dans des paysages urbains, vides de toute présence humaine. Le résultat est vraiment superbe. Qu'en pensez-vous ?

Après place à la visite des stands éditeurs et leur étalage de tentation ! On voit rapidement que la PAL va grossir !

Des livres de voyages :

Matières de voyages de Sophie Ladame

Manabé Shima de Florent Chavouet

Tokyo Sanpo de Florent Chavouet

Quelques romans :

Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness

Délirium de Lauren Olivier

Rêves de Gloires de Roland C. Wagner

Un coup de chapeau spécial pour ce dernier achat. Un livre qui accumule les prix (grand prix de l'imaginaire, prix utopiales, prix du Lundi, ...) et un auteur toujours aussi agréable. C'était un plaisir de le revoir après plusieurs années. Spécialement pour vous, une petite photo de Roland, n'hésitant pas à jouer de sa personne pour distraire mon fils qui commençait à trouver le temps long :

Petite balade dans Saint-Malo pour finir cette journée bien agréable. On reviendra l'année prochaine !

Site officiel : http://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article9268