Le restaurant de l'amour retrouvé
Ito Ogawa
Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d'un chagrin d'amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l'épice secrète est l'amour.
Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Philippe Picquier et Babelio pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !
Rinco vit depuis plusieurs années à Tokyo. Elle y partage un appartement avec son petit ami indien et travaille dans des restaurants où elle développe sa passion pour la cuisine. Mais cette douce routine va se retrouver complètement chamboulée quand, un jour, elle retrouve son appartement vide. Plus de meubles, plus d'objets, juste les clés de son petit ami laissées au centre de la pièce. Toute une vie réduite à néant en quelques secondes.
Suite au choc, elle perd sa voix et se trouve contrainte faute d'argent de retourner dans son village d'enfance auprès de sa mère. Une mère qu'elle a fui depuis des années. Une mère qu'elle n'a jamais réussi à comprendre.
J'étais très enthousiaste quand j'ai commencé ma lecture car je suis rarement déçu par un best-seller japonais.
Le restaurant de l'amour retrouvé nous propose de suivre Rinco, une jeune femme attachante qui souffre d'un profond mal-être affectif. La cuisine va devenir sa thérapie. Dès les premières pages, j'ai été conquis par l’écriture fluide et imagée de l'auteur.
«Adieu !
Dans mon coeur, j'ai agité la main.
J'ai fermé les yeux et tout ce qui m'était arrivé depuis ce jour-là s'est bousculé dans ma tête, comme des feuilles mortes balayées par le vent d'hiver.»
Les très nombreuses métaphores culinaires renforcent agréablement le parallèle entre la vie de Rinco et la cuisine.
«En quelques secondes à peine, la certitude m'a envahie : le nom de mon futur restaurant ne pouvait être que L'Escargot.
C’était ça !
Emmitouflée dans ma couette comme un gâteau roulé, j'ai claqué des doigts toute seule.
Désormais, avec ce restaurant posé sur mon dos, j'avancerais, lentement. Le restaurant et moi, nous ne formerions plus qu'un.»
Le premier tiers du roman est très réussi. On y suit Rinco de Tokyo à son village natal. C'est doux et délicat, on apprend à la connaitre et on découvre l'écriture de l'auteur.
Par contre, j'ai commencé à décrocher après l'ouverture de l'Escargot. Les clients s’enchaînent avec les descriptions des plats préparés par Rinco. Au début, c'est intriguant et plutôt intéressant mais cela m'a assez vite lassé. Cette partie, trop répétitive de mon point de vue, nous éloigne de notre héroïne et nous fait devenir simples spectateurs de ses prouesses culinaires.
Le dernier tiers du roman est consacré à la relation entre Rinco et sa mère. Les deux femmes apprennent à se connaitre et se comprendre. C'est plutôt intéressant, mais cette partie n'a pas réussi à me passionner. Je me suis sûrement trop éloigné affectivement des personnages dans les pages précédentes pour apprécier à sa juste valeur la conclusion de ce roman. Par contre, comme un bon vin, il se bonifie avec le temps. A plusieurs reprises, des éléments me sont revenus en mémoire après ma lecture et quand j'ai regardé la bande annonce du film adapté de ce livre l'émotion été clairement au rendez-vous.
En effet, Le restaurant de l'amour retrouvé a rencontré un grand succès au Japon et a été adapté en 2010 au cinéma par Mai Taminaga sous le titre : 食堂かたつむり (Shokudo Katatsumuri).
La bande annonce :
Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d'un chagrin d'amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l'épice secrète est l'amour.
Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Philippe Picquier et Babelio pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !
Rinco vit depuis plusieurs années à Tokyo. Elle y partage un appartement avec son petit ami indien et travaille dans des restaurants où elle développe sa passion pour la cuisine. Mais cette douce routine va se retrouver complètement chamboulée quand, un jour, elle retrouve son appartement vide. Plus de meubles, plus d'objets, juste les clés de son petit ami laissées au centre de la pièce. Toute une vie réduite à néant en quelques secondes.
Suite au choc, elle perd sa voix et se trouve contrainte faute d'argent de retourner dans son village d'enfance auprès de sa mère. Une mère qu'elle a fui depuis des années. Une mère qu'elle n'a jamais réussi à comprendre.
J'étais très enthousiaste quand j'ai commencé ma lecture car je suis rarement déçu par un best-seller japonais.
Le restaurant de l'amour retrouvé nous propose de suivre Rinco, une jeune femme attachante qui souffre d'un profond mal-être affectif. La cuisine va devenir sa thérapie. Dès les premières pages, j'ai été conquis par l’écriture fluide et imagée de l'auteur.
«Adieu !
Dans mon coeur, j'ai agité la main.
J'ai fermé les yeux et tout ce qui m'était arrivé depuis ce jour-là s'est bousculé dans ma tête, comme des feuilles mortes balayées par le vent d'hiver.»
Les très nombreuses métaphores culinaires renforcent agréablement le parallèle entre la vie de Rinco et la cuisine.
«En quelques secondes à peine, la certitude m'a envahie : le nom de mon futur restaurant ne pouvait être que L'Escargot.
C’était ça !
Emmitouflée dans ma couette comme un gâteau roulé, j'ai claqué des doigts toute seule.
Désormais, avec ce restaurant posé sur mon dos, j'avancerais, lentement. Le restaurant et moi, nous ne formerions plus qu'un.»
Le premier tiers du roman est très réussi. On y suit Rinco de Tokyo à son village natal. C'est doux et délicat, on apprend à la connaitre et on découvre l'écriture de l'auteur.
Par contre, j'ai commencé à décrocher après l'ouverture de l'Escargot. Les clients s’enchaînent avec les descriptions des plats préparés par Rinco. Au début, c'est intriguant et plutôt intéressant mais cela m'a assez vite lassé. Cette partie, trop répétitive de mon point de vue, nous éloigne de notre héroïne et nous fait devenir simples spectateurs de ses prouesses culinaires.
Le dernier tiers du roman est consacré à la relation entre Rinco et sa mère. Les deux femmes apprennent à se connaitre et se comprendre. C'est plutôt intéressant, mais cette partie n'a pas réussi à me passionner. Je me suis sûrement trop éloigné affectivement des personnages dans les pages précédentes pour apprécier à sa juste valeur la conclusion de ce roman. Par contre, comme un bon vin, il se bonifie avec le temps. A plusieurs reprises, des éléments me sont revenus en mémoire après ma lecture et quand j'ai regardé la bande annonce du film adapté de ce livre l'émotion été clairement au rendez-vous.
En effet, Le restaurant de l'amour retrouvé a rencontré un grand succès au Japon et a été adapté en 2010 au cinéma par Mai Taminaga sous le titre : 食堂かたつむり (Shokudo Katatsumuri).
La bande annonce :
Pour conclure, Le restaurant de l'amour retrouvé m'a laissé une impression mitigée. Toutefois et malgré quelques longueurs culinaires, il séduira probablement bon nombre d'entre vous.
Note : 6,5/10
j'ai trouvé ce livre. Je vais le commencer et reviendrai te dire ce que j'en pense ;)
RépondreSupprimerJe me doutais que tu le lirais
SupprimerJe ne savais pas qu'un film en avait été adapté, j'ai du coup très envie de le voir :)
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