mardi 24 juin 2014

Les 100 - Kass Morgan

Les 100 - Kass Morgan
Les 100
Kass Morgan

Depuis des siècles, plus personne n'a posé le pied sur terre. Le compte a rebours a commencé...

2:48... 2:47... 2:46...
Ils sont 100, tous mineurs, tous accusés de crimes passibles de la peine de mort.

1:32...1:31... 1:30...
Après des centaines d'années d'exil dans l'espace, le Conseil leur accorde une seconde chance qu'ils n'ont pas le droit de refuser : retourner sur Terre.

0:45... 0:44... 0:43...
Seulement, là-bas, l'atmosphère est toujours potentiellement radioactive et à peine débarqués les 100 risquent de mourir.

0:03... 0:02... 0:01...
Amours, haines, secrets enfouis et trahisons. Comment se racheter une conduite quand on n'a plus que quelques heures à vivre ?

Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Robert Laffont et Babelio pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !


Pour échapper à un hiver nucléaire, l'humanité s'est réfugiée dans les étoiles. Quelques siècles plus tard, cette communauté est proche de l'agonie. Incapable d'entretenir son habitat, elle commence à manquer de ressources.
Elle décide alors d'envoyer une mission de reconnaissance sur Terre afin d'établir si elle est de nouveau habitable. 100 adolescents, en attente de la peine capitale, sont choisis pour cette mission. La station spatiale les étudiera à distance, tels des rats de laboratoire, via un bracelet électronique.

Une série télé a été tirée de ce livre. C'est d'ailleurs sa bande annonce qui m'a donné envie de le lire. On y présente une nouvelle dystopie très punchy qui me semble bien prometteuse. 


Mais la série prend visiblement beaucoup de libertés avec l'oeuvre dont elle s'inspire (un peu à la True Blood) car à la lecture, ce premier tome est tout sauf punchy. Il est assez lent et laborieux. Le style est lourd et souvent maladroit. De plus, de trop nombreux flashbacks viennent couper le peu de rythme qu'a le récit.  A noter également, quelques erreurs assez gênantes dans le texte  (mots manquants, nom d'un personnage à la place d'un autre).

Pourtant l'idée de base, bien que classique, était prometteuse. Comme dans Hunger Games, une caste de hauts dignitaires exploite le reste de l'humanité. Ils trustent tous les privilèges et les ressources. A tour de rôle, on suit quatre adolescents. Trois font partie de la mission sur Terre, le dernier se trouve sur la station spatiale.
On s'attend a découvrir en détail ces deux microcosmes mais, au final, cela reste très superficiel. On en sait assez peu sur la station à la fin du livre et encore moins sur la Terre où l'on ne sort presque pas du lieu d'atterrissage.

« Bellamy cligne des yeux en regardant le soleil se lever. Il s'était toujours dit que les poètes d'antan racontaient des conneries, où au moins qu'ils avaient de bien meilleures drogues que celles qu'il avait essayées. Mais force est d'avouer qu'il avait raison. C'est une pure hallucination que de voir le ciel passer du noir au gris avant qu'il n'explose en nuances multicolores

(On notera au passage le problème de concordance des temps...)

L'auteur se concentre essentiellement sur les personnages et leurs nombreuses amourettes. C'est très fleur bleu. Trop...
"Je l'aime mais il a trahi mon secret, donc je le déteste mais je l'aime... ou bien je le déteste..." Pas très constructif et encore moins passionnant. On a souvent l'impression que les personnages ont entre 12 et 14 ans au lieu de 18. 

Les révélations sont prévisibles et peinent à émouvoir le lecteur.

Un premier tome permet généralement de présenter son univers et ses personnages. C'est clairement la volonté de l'auteur dans ce livre mais cela n'a pas pris avec moi. L'univers est insuffisamment développé. Les personnages sont peu attachants. Et au final, il ne se passe pas grand chose hormis à la toute fin du livre. Peut-être que la suite permettra de développer cet univers initialement si prometteur ? 

Les 100 ne m'a pas séduit. Il y avait moyen de faire beaucoup mieux. Les plus jeunes y trouveront une distraction honnête mais, pour ma part, je ne poursuivrai pas. Dans le vaste choix  de dystopies de qualité qui nous sont proposées depuis Hunger Games, je vous conseillerai plutôt la lecture de Starter (chez le même éditeur), de Delirium ou de Glow.

Note : 5/10


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