Lauren Oliver
Délirium 2
Lena a découvert avec Alex ce sentiment interdit qu'est l'amour. Ensemble ils se sont enfuis, déterminés à gagner la Nature pour vivre leur passion. Mais seule Lena est parvenue à franchir la frontière, sans savoir si Alex est encore vivant. Aujourd'hui Lena a rejoint la résistance. Elle se voit confier une mission qui pourrait bien lui coûter la vie. Or une nouvelle rencontre vient remettre en question tous ses principes. Se battre pour avoir le droit d'aimer : cela a-t-il vraiment un sens ?
Avant de parler du livre, je voudrais remercier Le Livre de Poche pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !
A la fin du premier tome, nous avions laissé Lena perdue dans la nature après son évasion spectaculaire de Portland. Cette évasion dont elle avait rêvée s'est vite transformée en cauchemar. Elle se retrouve seule dans la nature, seule sans savoir ou aller, seule sans Alex qui n'a pas pu s'échapper. Est-il encore en vie ? C'est peu probable au vu de ses blessures.
Quand exténuée Lena s'effondre, elle croit enfin sa dernière heure arrivée. Mais une communauté d'Invalides la recueille, et elle va devoir apprendre à continuer à vivre.
Le premier tome m'avait ravi. Il laissait la part belle à la découverte de l'univers et à l'histoire d'amour entre Alex et notre héroïne. Le deuxième est beaucoup plus noir. On y retrouve une Lena qui a perdu ses repères, qui ne sait plus si elle doit vivre. Ce tome n'est ni plus ni moins que son combat pour continuer à vivre et à rêver.
« Le chagrin est une noyade, un ensevelissement. Je m'enfonce dans une eau couleur de terre retournée. Chaque respiration m'étouffe. Il n'y a ni rebord ni paroi où planter les ongles. Rien d'autre à faire que lâcher prise.
Lâcher prise. S'abandonner au poids qui pèse sur tout mon corps et me comprime les poumons. Se laisser aller vers le fond. Il n'y a pas d'autre destination. Il y a que le goût du métal, l'écho du passé et des jours qui ressemblent aux ténèbres.»
Pandemonium est un roman qui vous prend aux tripes. L'auteur nous présente son histoire par une alternance de chapitres "Avant" et "Maintenant". Dans le "Avant", on va suivre Lena dans la nature. On découvre comment elle s'adapte à cet univers hostile qu'elle n'aurait jamais imaginé affronter sans son grand amour Alex. On y rencontre de nouveaux personnages : Raven, le leader du groupe, la femme forte qui va bousculer Lena pour lui faire reprendre le dessus, mais également Tack, le bras droit et compagnon de Raven, ou encore Blue, une jeune fille chétive et attachante.
On nous montre une Lena brisée. On souffre avec elle puis on la voit peu à peu reprendre le dessus.
« - On peut construire n'importe quoi à partir de rien, ou presque.
En prononçant ces mots, je me souviens soudain que Raven m'a tenu à peu près le même discours lorsqu'ils m'ont recueillie, après mon évasion, lorsque j'étais faible et malade, que j'hésitais entre la vie et la mort. C'était il y a six mois. Une éternité. Une vague de tristesse me submerge subitement au souvenir des horizons dont nous nous détournons, des gens que nous abandonnons, des parts de soi que nous empilons telles des poupées russes pour finir par les enterrer complètement.»
Le "Maintenant" raconte le combat de Lena au sein de la résistance. Elle est retournée en ville, à Manhattan. Sa mission est de surveiller l'APASD (Association pour une Amérique sans Deliria). Cette organisation gagne en puissance et milite pour une extermination des Invalides. Lena assiste à ses réunions, surveille son dirigeant Thomas Fineman et son fils Julian. Mais lors d'une réunion Lena et Julian sont enlevés. Le père de Julian a fait de lui le symbole de son combat contre les Invalides. On s'attendrait à les voir s’étriper. Mais la détention les rapproche. Ils ont beaucoup en commun. Alex avait ouvert les yeux à Lena. C'est maintenant au tour de Lena d'en faire autant avec Julian. Elle va lui montrer la vérité sur le monde qui l'entoure. Cette relation va lui permettre de se retrouver, de se rappeler qui elle était avant de perdre Alex. L'auteur nous montre la jeune fille aux prises avec ses démons et nous pousse à réfléchir sur le deuil, la vengeance et la perte de repères.
« Le hululement strident d'une chouette déchire la tombée de la nuit, telle une alarme lointaine. A cet instant précis, je suis frappée d'une certitude, comme un mur de béton érigé en moi. Ce n'est pas ce dont je rêvais. Ce n'est pas pour cette raison que je suis venue dans la nature ; Alex ne m'a pas emmenée ici pour tourner le dos aux personnes chères à mon cœur, les enterrer et me construire une carapace d'indifférence sur leurs cadavres, à l'instar de Raven. Ce sont les zombies qui font ça. Pas moi. J'ai livré trop de choses à la décomposition. J'ai suffisamment renoncé.»
Dans ce tome, vous en apprendrez encore plus sur les rouages du système. On découvre les différentes parties sous un jour nouveau pas toujours très reluisant. La colère est souvent mauvaise conseillère.
Petit bémol, je trouve le tout dernier rebondissement assez prévisible. J’espère que cet événement ne fera pas du dernier tome une "simple histoire de choix". A suivre...
Pour conclure, Pandemonium est la digne suite de Délirium. Entre réflexion et sentiments, cette série dystopique ne vous décevra pas. Je vous la conseille chaudement.
Note : 7,5/10
Délirium 2
Lena a découvert avec Alex ce sentiment interdit qu'est l'amour. Ensemble ils se sont enfuis, déterminés à gagner la Nature pour vivre leur passion. Mais seule Lena est parvenue à franchir la frontière, sans savoir si Alex est encore vivant. Aujourd'hui Lena a rejoint la résistance. Elle se voit confier une mission qui pourrait bien lui coûter la vie. Or une nouvelle rencontre vient remettre en question tous ses principes. Se battre pour avoir le droit d'aimer : cela a-t-il vraiment un sens ?
Avant de parler du livre, je voudrais remercier Le Livre de Poche pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !
A la fin du premier tome, nous avions laissé Lena perdue dans la nature après son évasion spectaculaire de Portland. Cette évasion dont elle avait rêvée s'est vite transformée en cauchemar. Elle se retrouve seule dans la nature, seule sans savoir ou aller, seule sans Alex qui n'a pas pu s'échapper. Est-il encore en vie ? C'est peu probable au vu de ses blessures.
Quand exténuée Lena s'effondre, elle croit enfin sa dernière heure arrivée. Mais une communauté d'Invalides la recueille, et elle va devoir apprendre à continuer à vivre.
Le premier tome m'avait ravi. Il laissait la part belle à la découverte de l'univers et à l'histoire d'amour entre Alex et notre héroïne. Le deuxième est beaucoup plus noir. On y retrouve une Lena qui a perdu ses repères, qui ne sait plus si elle doit vivre. Ce tome n'est ni plus ni moins que son combat pour continuer à vivre et à rêver.
« Le chagrin est une noyade, un ensevelissement. Je m'enfonce dans une eau couleur de terre retournée. Chaque respiration m'étouffe. Il n'y a ni rebord ni paroi où planter les ongles. Rien d'autre à faire que lâcher prise.
Lâcher prise. S'abandonner au poids qui pèse sur tout mon corps et me comprime les poumons. Se laisser aller vers le fond. Il n'y a pas d'autre destination. Il y a que le goût du métal, l'écho du passé et des jours qui ressemblent aux ténèbres.»
Pandemonium est un roman qui vous prend aux tripes. L'auteur nous présente son histoire par une alternance de chapitres "Avant" et "Maintenant". Dans le "Avant", on va suivre Lena dans la nature. On découvre comment elle s'adapte à cet univers hostile qu'elle n'aurait jamais imaginé affronter sans son grand amour Alex. On y rencontre de nouveaux personnages : Raven, le leader du groupe, la femme forte qui va bousculer Lena pour lui faire reprendre le dessus, mais également Tack, le bras droit et compagnon de Raven, ou encore Blue, une jeune fille chétive et attachante.
On nous montre une Lena brisée. On souffre avec elle puis on la voit peu à peu reprendre le dessus.
« - On peut construire n'importe quoi à partir de rien, ou presque.
En prononçant ces mots, je me souviens soudain que Raven m'a tenu à peu près le même discours lorsqu'ils m'ont recueillie, après mon évasion, lorsque j'étais faible et malade, que j'hésitais entre la vie et la mort. C'était il y a six mois. Une éternité. Une vague de tristesse me submerge subitement au souvenir des horizons dont nous nous détournons, des gens que nous abandonnons, des parts de soi que nous empilons telles des poupées russes pour finir par les enterrer complètement.»
Le "Maintenant" raconte le combat de Lena au sein de la résistance. Elle est retournée en ville, à Manhattan. Sa mission est de surveiller l'APASD (Association pour une Amérique sans Deliria). Cette organisation gagne en puissance et milite pour une extermination des Invalides. Lena assiste à ses réunions, surveille son dirigeant Thomas Fineman et son fils Julian. Mais lors d'une réunion Lena et Julian sont enlevés. Le père de Julian a fait de lui le symbole de son combat contre les Invalides. On s'attendrait à les voir s’étriper. Mais la détention les rapproche. Ils ont beaucoup en commun. Alex avait ouvert les yeux à Lena. C'est maintenant au tour de Lena d'en faire autant avec Julian. Elle va lui montrer la vérité sur le monde qui l'entoure. Cette relation va lui permettre de se retrouver, de se rappeler qui elle était avant de perdre Alex. L'auteur nous montre la jeune fille aux prises avec ses démons et nous pousse à réfléchir sur le deuil, la vengeance et la perte de repères.
« Le hululement strident d'une chouette déchire la tombée de la nuit, telle une alarme lointaine. A cet instant précis, je suis frappée d'une certitude, comme un mur de béton érigé en moi. Ce n'est pas ce dont je rêvais. Ce n'est pas pour cette raison que je suis venue dans la nature ; Alex ne m'a pas emmenée ici pour tourner le dos aux personnes chères à mon cœur, les enterrer et me construire une carapace d'indifférence sur leurs cadavres, à l'instar de Raven. Ce sont les zombies qui font ça. Pas moi. J'ai livré trop de choses à la décomposition. J'ai suffisamment renoncé.»
Dans ce tome, vous en apprendrez encore plus sur les rouages du système. On découvre les différentes parties sous un jour nouveau pas toujours très reluisant. La colère est souvent mauvaise conseillère.
Petit bémol, je trouve le tout dernier rebondissement assez prévisible. J’espère que cet événement ne fera pas du dernier tome une "simple histoire de choix". A suivre...
Pour conclure, Pandemonium est la digne suite de Délirium. Entre réflexion et sentiments, cette série dystopique ne vous décevra pas. Je vous la conseille chaudement.
Note : 7,5/10
J'aime beaucoup ta chronique. Et ne t'inquiète pas, le troisième tome ne repose pas sur ce "choix" comme tu dis, il n'est qu’apparent, mais c'est loin d'être le plus important dans l'intrigue.
RépondreSupprimerMerci. Ça me rassure. J'aurais trouvé dommage, au vu du bel univers créé par l'auteur, que le dernier tome ne soit pas au niveau.
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