Le royaume des cercueils suspendus
Florence Aubry
Depuis que la Cérémonie a mis à jour la vraie nature de Huang, son village lui a imposé une punition terrible : le garçon de 17 ans a été le premier vivant à être suspendu à la falaise, près de son cercueil... Leï, son amoureuse, passe son temps à crier, en bas de la falaise, puis à chercher une idée pour le sauver. Pendant ce temps, Xiong, son ami d'enfance devenu son plus féroce ennemi, cherche à se venger plus encore. Pourquoi donc ce châtiment imposé à ce garçon que toute la communauté villageoise appréciait ? Quel est ce Don, dont sont porteurs les hommes de la tribu Bââ, qui les rendraient invincibles à la guerre ?
Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions du Rouergue pour m'avoir envoyé ce livre.
La cérémonie a révélé la supercherie. Huang n'a pas le don, il n'est pas un Bââ. Ce choc inattendu est d'autant plus dur à accepter pour le jeune homme qu'il n'en savait rien lui-même. Dans l'ignorance totale, il ne pensait qu'a son avenir au sein de la communauté, son avenir avec son grand amour Leï.
Avant même qu'il ait le temps de réaliser ce qui se passe, il est jugé et condamné à mort. Sur un piton rocheux à flanc de montagne, il attendra la mort seul avec une ration de nourriture et un cercueil suspendu entre ciel et terre.
Ce court roman m'a attiré dès la lecture de la quatrième de couverture. J'aime les mondes d'inspiration asiatique et l'histoire promettait d'être originale.
L'écriture de Florence Aubry est fluide et agréable. Avec de courts chapitres, on suit plusieurs personnages qui nous dévoilent leur sentiments, l'univers qui les entoure et les coutumes des Bââ. C'est très visuel.
« Le long du champ d'arbres clos, il y a la magnanerie, ses corbeilles plates de bambou où l'on nourrit les vers, alignées sur des étagères. Enfin il y a la maison où femmes et hommes passent de longues heures à dévider avec une fabuleuse adresse les cocons de soie. »
On apprend à découvrir les personnages, leur passé, leur présent. Le déroulement du récit est lent et poétique. Ce n'est pas sans rappeler certains contes chinois. Les lecteurs qui recherchent dans la fantasy des combats et de grands espaces seront probablement déboussolés. Ici, tout est subtilité. L'histoire se découvre plus qu'elle ne se lit. Malgré la petite taille du livre, l'auteur prend le temps de nous faire découvrir l’existence des Bââ et ne nous dévoile que peu à peu la substance de son histoire. Cette façon très lente de raconter son histoire est courante dans la littérature asiatique. Personnellement, j'adore ça.
Pour en revenir au livre lui-même, il est très agréable. L'univers codifié des Bââ est très intéressant et très bien décrit. J'ai par contre trouvé la fin trop rapide. Que deviennent Xiong et Lou-Ki ? Il semble peut probable qu'ils en restent là.
Le royaume des cercueils suspendus est une balade contemplative de qualité, un roman de fantasy faisant la part belle aux personnages et à l'univers. Il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre originale.
Note : 7,5/10
Depuis que la Cérémonie a mis à jour la vraie nature de Huang, son village lui a imposé une punition terrible : le garçon de 17 ans a été le premier vivant à être suspendu à la falaise, près de son cercueil... Leï, son amoureuse, passe son temps à crier, en bas de la falaise, puis à chercher une idée pour le sauver. Pendant ce temps, Xiong, son ami d'enfance devenu son plus féroce ennemi, cherche à se venger plus encore. Pourquoi donc ce châtiment imposé à ce garçon que toute la communauté villageoise appréciait ? Quel est ce Don, dont sont porteurs les hommes de la tribu Bââ, qui les rendraient invincibles à la guerre ?
Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions du Rouergue pour m'avoir envoyé ce livre.
La cérémonie a révélé la supercherie. Huang n'a pas le don, il n'est pas un Bââ. Ce choc inattendu est d'autant plus dur à accepter pour le jeune homme qu'il n'en savait rien lui-même. Dans l'ignorance totale, il ne pensait qu'a son avenir au sein de la communauté, son avenir avec son grand amour Leï.
Avant même qu'il ait le temps de réaliser ce qui se passe, il est jugé et condamné à mort. Sur un piton rocheux à flanc de montagne, il attendra la mort seul avec une ration de nourriture et un cercueil suspendu entre ciel et terre.
Ce court roman m'a attiré dès la lecture de la quatrième de couverture. J'aime les mondes d'inspiration asiatique et l'histoire promettait d'être originale.
L'écriture de Florence Aubry est fluide et agréable. Avec de courts chapitres, on suit plusieurs personnages qui nous dévoilent leur sentiments, l'univers qui les entoure et les coutumes des Bââ. C'est très visuel.
« Le long du champ d'arbres clos, il y a la magnanerie, ses corbeilles plates de bambou où l'on nourrit les vers, alignées sur des étagères. Enfin il y a la maison où femmes et hommes passent de longues heures à dévider avec une fabuleuse adresse les cocons de soie. »
On apprend à découvrir les personnages, leur passé, leur présent. Le déroulement du récit est lent et poétique. Ce n'est pas sans rappeler certains contes chinois. Les lecteurs qui recherchent dans la fantasy des combats et de grands espaces seront probablement déboussolés. Ici, tout est subtilité. L'histoire se découvre plus qu'elle ne se lit. Malgré la petite taille du livre, l'auteur prend le temps de nous faire découvrir l’existence des Bââ et ne nous dévoile que peu à peu la substance de son histoire. Cette façon très lente de raconter son histoire est courante dans la littérature asiatique. Personnellement, j'adore ça.
Pour en revenir au livre lui-même, il est très agréable. L'univers codifié des Bââ est très intéressant et très bien décrit. J'ai par contre trouvé la fin trop rapide. Que deviennent Xiong et Lou-Ki ? Il semble peut probable qu'ils en restent là.
Le royaume des cercueils suspendus est une balade contemplative de qualité, un roman de fantasy faisant la part belle aux personnages et à l'univers. Il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre originale.
Note : 7,5/10
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