Le syndrome U.G.A.
Gilles Warembourg
Février 2024, Pacifique. Le baleinier Big Fish ramène le corps interminable d’un calamar de vingt mètres de long. Deux jours plus tard, l’équipage entier développe une grippe étrange.
Janvier 2110. Stone, généticien à Sidney, accède à des fichiers interdits et tente de comprendre la stérilité qui frappe l’humanité. À travers une enquête balayant le 21e siècle, il cherche à comprendre pourquoi il est le benjamin d’une espèce en voie d’extinction et quel rôle décisif a joué ce calamar géant capturé au large des côtes australiennes.
‘’De l’œil viendra le salut…’’
Cet ultime message d’un naturaliste fantasque renferme-t-il l’issue de cette crise sans précédent et sans lendemain ?...
Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Atria et Libfly pour m'avoir permis de le lire dans le cadre du partenariat "La voie des Indés" !
Cette opération bien sympathique permet de découvrir de "petits" éditeurs. Pour ma part, je ne connaissais pas la moitié des éditeurs participant à l'opération.
L'espèce humaine s’éteint, frappée de stérilité. Les efforts de la communauté scientifique pendant près de 100 ans ont été vains. Depuis février 2024 et la grippe australienne, le génome humain a muté, empêchant toutes nouvelles naissances.
Stone est un chercheur australien d'origine aborigène. Il fait partie de la dernière génération d’êtres humains. Il approche de la cinquantaine et a vu l'espèce humaine s'éteindre graduellement. Les derniers scientifiques ont baissé les bras, vaincu par ce mal dépassant de loin leurs compétences.
Stone, de son coté, est fasciné par ses origines, la culture aborigène. En consultant une vielle vidéo montrant un homme qui joue du didgeridoo, il va plonger dans les origines du drame. Ce livre est son carnet et retrace par une série de documents et de réflexions la fin d'une époque.
Le syndrome U.G.A. est un livre traitant de la fin du monde. Où plutôt de la fin du monde tel que nous le connaissons. En tant qu'amateur du Japon, je n'ai pu m’empêcher de faire le rapprochement entre ce livre et de nombreuses fictions japonaises où cette trame est courrament utilisée (Miyazaki, ...).
L'auteur, tout au long du livre, nous fait réfléchir sur ce qu'est l'humanité et sur ses dérives.
On y parle du développement hors de contrôle de la démographie humaine, de la propension humaine à l'auto-destruction et la violence, de la détérioration de notre habitat (la Terre), de la destruction des autres espèces animales et de la raréfaction des ressources naturelles.
Une espèce sur-dominante est une espèce appelée à disparaître pour préserver la diversité et l'équilibre naturel.
Les réflexions de l'auteur frappent juste. On ne peut s’empêcher un sourire désabusé quand on lit :
Février 2024, Pacifique. Le baleinier Big Fish ramène le corps interminable d’un calamar de vingt mètres de long. Deux jours plus tard, l’équipage entier développe une grippe étrange.
Janvier 2110. Stone, généticien à Sidney, accède à des fichiers interdits et tente de comprendre la stérilité qui frappe l’humanité. À travers une enquête balayant le 21e siècle, il cherche à comprendre pourquoi il est le benjamin d’une espèce en voie d’extinction et quel rôle décisif a joué ce calamar géant capturé au large des côtes australiennes.
‘’De l’œil viendra le salut…’’
Cet ultime message d’un naturaliste fantasque renferme-t-il l’issue de cette crise sans précédent et sans lendemain ?...
Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Atria et Libfly pour m'avoir permis de le lire dans le cadre du partenariat "La voie des Indés" !
Cette opération bien sympathique permet de découvrir de "petits" éditeurs. Pour ma part, je ne connaissais pas la moitié des éditeurs participant à l'opération.
L'espèce humaine s’éteint, frappée de stérilité. Les efforts de la communauté scientifique pendant près de 100 ans ont été vains. Depuis février 2024 et la grippe australienne, le génome humain a muté, empêchant toutes nouvelles naissances.
Stone est un chercheur australien d'origine aborigène. Il fait partie de la dernière génération d’êtres humains. Il approche de la cinquantaine et a vu l'espèce humaine s'éteindre graduellement. Les derniers scientifiques ont baissé les bras, vaincu par ce mal dépassant de loin leurs compétences.
Photo par John Deckert |
Stone, de son coté, est fasciné par ses origines, la culture aborigène. En consultant une vielle vidéo montrant un homme qui joue du didgeridoo, il va plonger dans les origines du drame. Ce livre est son carnet et retrace par une série de documents et de réflexions la fin d'une époque.
Le syndrome U.G.A. est un livre traitant de la fin du monde. Où plutôt de la fin du monde tel que nous le connaissons. En tant qu'amateur du Japon, je n'ai pu m’empêcher de faire le rapprochement entre ce livre et de nombreuses fictions japonaises où cette trame est courrament utilisée (Miyazaki, ...).
L'auteur, tout au long du livre, nous fait réfléchir sur ce qu'est l'humanité et sur ses dérives.
On y parle du développement hors de contrôle de la démographie humaine, de la propension humaine à l'auto-destruction et la violence, de la détérioration de notre habitat (la Terre), de la destruction des autres espèces animales et de la raréfaction des ressources naturelles.
"La terre était devenue le fast-food d'une humanité guettée par l'obésité !"
"Nous nous sommes crus les inventeurs du monde en oubliant que la nature - prise dans son opposition - pourrait avoir le dernier mot."
Une espèce sur-dominante est une espèce appelée à disparaître pour préserver la diversité et l'équilibre naturel.
Les réflexions de l'auteur frappent juste. On ne peut s’empêcher un sourire désabusé quand on lit :
"Les qualités pour accéder aux fonctions suprêmes n'étaient pas compatibles avec celles exigées pour les exercer"
Coté forme, la présentation sous forme de carnet (ou de blog) permet une lecture agréable. Par contre, le livre ne manque pas de lourdeurs. Le style de l'auteur n'est pas toujours très fluide, certaines phrases m'ont paru maladroites. Il y a aussi quelques répétitions.
Il est a noter également que l'auteur a choisi de développer les concepts scientifiques et/ou démographiques qu'il explore. Je ne pense pas qu'il était utile de développer, par exemple, la technique de réplication de l'ADN. J'ai trouvé que ces parties nuisaient à l'atmosphère dramatique du livre, nous faisant prendre du recul pour appréhender un cours plus scolaire.
Pour conclure, une fiction intelligente et passionnante qui ne manquera pas de faire réfléchir tout ses lecteurs. Je vous la conseille donc fortement malgré ses quelques défauts stylistiques.
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